La confiance en soi : et si tes faiblesses étaient tes plus grandes forces ?

La confiance en soi : et si tes faiblesses étaient tes plus grandes forces ?

La confiance en soi… As-tu déjà cru que certains naissaient avec, et d’autres sans ? Moi aussi. Pendant des années, je pensais que j’étais dans le mauvais camp. Pas de bol ! Ajoute à ça une bonne dose de timidité, et tu obtiens un cocktail parfait pour se sentir mal dans sa peau.

Mais voilà, avec le temps, j’ai découvert quelque chose qui a tout changé : la confiance en soi n’est pas un don. Ce n’est pas une qualité réservée à une élite née sous une bonne étoile. C’est un cheminement. Une construction. Et parfois, ce que l’on croit être une faiblesse peut devenir notre plus grande force.

Le poids des peurs

Quand je repense à mes premières années, je réalise que mon manque de confiance et ma timidité étaient en fait des déguisements pour mes peurs. Peur de mal faire. Peur de décevoir. Peur d’être jugée.

Enfant, je me demandais souvent pourquoi je me sentais si différente, presque en décalage avec les autres. J’ai grandi dans une famille aimante et bienveillante, alors il n’y avait rien à "reprocher" à mon environnement. Pourtant, il y avait cette sensibilité en moi, si intense qu’elle semblait m’envahir. Je ressentais tout, tout le temps. Les émotions des autres me heurtaient de plein fouet. Les bruits, les regards, les mots… tout me semblait plus lourd, plus vif.

Je me souviens d’un moment précis, j’avais une dizaine d’années. Une nouvelle élève était venue vers moi pour discuter. J’aurais aimé répondre, sourire, échanger. Mais rien. Aucun mot ne sortait. J’étais figée, paralysée. À l’intérieur, c’était une tornade. Je hurlais contre moi-même : Pourquoi tu ne parles pas ? Pourquoi tu restes là, comme une statue ?

Ce jour-là, j’ai eu l’impression d’être enfermée dans une prison que je ne comprenais pas.

Transformer la différence

En grandissant, ma sensibilité est restée cette compagne omniprésente. Et pendant longtemps, je l’ai rejetée. Je m’entourais de personnes qui me semblaient tout mon contraire : des gens sûrs d’eux, extravertis, spontanés. Je pensais qu’ils avaient tout compris, qu’ils étaient ce que je devais être. Mais petit à petit, ces personnes ont été comme des miroirs pour moi. En les observant, en échangeant avec elles, j’ai commencé à me demander si mes propres traits — cette sensibilité que je rejetais tant — ne pouvaient pas, eux aussi, avoir de la valeur.

Avec le temps, j’ai découvert une qualité précieuse que je n’avais jamais associée à la confiance en soi : ma capacité à apaiser les tensions, à calmer les esprits. Face à des situations tendues ou des conflits, j’ai remarqué que je pouvais ramener du calme, de la clarté. Ma sensibilité me permet de capter les émotions des autres et d’y répondre avec douceur et empathie. À plusieurs reprises, j’ai vu cette qualité faire toute la différence : des discussions houleuses s’apaisent, des visages tendus se détendent, et la confiance renaît dans des moments où elle semblait perdue.

Ce que je voyais autrefois comme un fardeau — cette hypersensibilité qui amplifiait tout — était en réalité une force. Elle me permet de comprendre, de soutenir, et même de guider les autres dans des moments où eux-mêmes doutent.

Construire sa propre confiance

La confiance en soi, ce n’est pas chercher à être quelqu’un d’autre. Ce n’est pas enfiler un costume d’assurance qui ne te ressemble pas. C’est découvrir qui tu es vraiment, accepter tes singularités, et les transformer en forces.

Pour moi, ce chemin est passé par l’acceptation de ma sensibilité. Cela n’a pas été facile. J’ai trébuché, douté, voulu tout abandonner. Mais chaque pas, chaque petite victoire m’a rapprochée d’une version de moi-même plus apaisée, plus authentique.

Ce que j’ai compris, c’est que la confiance en soi n’est pas un sommet que l’on atteint une fois pour toutes. C’est un sentier que l’on arpente, avec des montées, des descentes, et des haltes pour reprendre son souffle.

Alors, et toi ? Quelles sont les forces que tu portes en toi, même si tu les vois encore comme des faiblesses ? N'hésite pas à me le dire en commentaire.

Virginie